vendredi 21 novembre 2008

Lilian Bourgat au CCC














Samedi après-midi, exposition Lilian Bourgeat au Centre de Création Contemporaine de Tours. Expo "Les encombrants, la suite".
Dans les grandes pièces du CCC sont dispersés des objets surdimensionnés : vous pouvez voir les chaises et la table géantes, mais il y aussi des rétroviseurs géants, des punaises géantes... Sur un rail circule une caméra qui tourne et retransmet en direct le film dans la dernière salle. Nous faisons donc partie de l'oeuvre. De plus, un masque à l'effigie de Lilian Bourgeat nous est distribué au début, afin que nous puissions voir l'expo "avec les yeux de l'artiste".
Peut être le savez vous mais je suis tout sauf une spécialiste de l'art contemporain. Devant un pot doré géant sur un socle de 20m de haut, je suis prise d'un sentiment d'incompréhension et souvent d'une bonne envie de rire. Il parait que je ne sais pas m'ouvrir assez à la nouveauté de ce genre d'oeuvres...
J'avoue qu'ici l'incompréhension m'a comme d'habitude saisie, mais qu'elle a vite été remplacée par d'autres sentiments : j'ai vite trouvé l'expo ludique, je n'étais pas intimidée comme je le suis normalement devant des oeuvres contemporaines, je me suis amusée...
J'ai mis mon masque, et j'ai déambulé entre un interrupteur de 5m sur 5, une ampoule géante, des dessins humoristiques de Vuillemin sur Bourgeat, et une superbe invention : l'oeuvre "Rock'n Roll", ou des guitares électriques forment les lettres du mot. On peut en jouer. On peut s'asseoir sur les chaises. C'est nous qui allumons l'ampoule géante en sautant sur l'interrupteur.
Les enfants qui étaient là avaient l'air de s'amuser encore plus que moi.
J'ai donc découvert ici une ambiance bien différente de celle de Beaubourg par exemple : l'oeuvre n'est pas sacrosainte, elle est à notre portée, elle se fait avec nous, grâce à nous, dans une interaction enrichissante. Un aspect de l'art contemporain que je ne connaissais pas et que je n'aurais jamais imaginé m'a donc frappé : l'accessibilité, la proximité, l'humour... Il était temps !

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